Dans la vallée du Drugeon, en France toute proche de chez moi, j’étais à la recherche des busards Saint-Martin. Je me suis placé près d’une tourbière entourée de grands prés à herbe. Les buses variables étaient aux souris, régulièrement réparties dans les champs; beaucoup étaient au sol, attendant le rongeur imprudent ou le ver de terre qui sort de terre.
Au loin dans un pré, je vis un petit point foncé: le premier busard pensais-je. Mais il était trop loin pour mes jumelles pour en être sur; j’attendrai q1u’il s’envole. Mais il ne bougeait pas. J’en vis un autre bien plus tard que je pouvais aisément déterminer comme un Saint-Martin. Entretemps , le premier avait disparu. Le calme régnait maintenant; plus rien à observer. Je décidais de changer d’endroit et allais un peu plus loin faire un deuxième affût. L’endroit est très pratique pour observer les oiseaux , car on voit de tous les côtés: c’est une petite colline qui permet d’observer loin à la ronde. Mais pas grand monde non plus par-là…Un busard cependant apparut bientôt au loin; la silhouette et le vol à ras du sol sont caractéristiques. Il s’est approché un peu, mais juste assez pour reconnaître une femelle de busard des roseaux. Le temps de le cadrer avec le télé et il s’est éloigné. C’est parfois décourageant, ces affûts; mai bon, le temps est très agréable et il fait bon être dehors. L’heure du goûter arrivait et je m’apprêtais à sortir une petite collation, lorsque je vis par chance s’approcher un gros oiseau; je sautais sur le trépied et visais: viser juste, poser le collimateur sur l’oiseau, attendre le travail de l’af ( avec le converter, l’autofocus va un peu moins vite) et déclencher. C’est fait. Le voilà qui se pose !!! Clic-clac…. Le voilà qui repart. je ne l’ai pas perdu de vue et continuais à déclencher jusqu’à ce qu’il me tourne le dos. Je le suivais aux jumelles pour essayer de voir où il allait, mais en vain. C’est juste après , en visionnant mes images que j’eus un doute sur l’espèce de busard dont il s’agissait; le collier bien marqué m’a fait penser au busard pâle, rare visiteur de passage en migration.
De retour à la maison, en comparant mes images avec les planches du Jonsson, je reconnaissais bien le busard pâle.